mercredi 30 juillet 2008

Duel Sauvage (The Duel/Duel Of The Iron Fist/Revenge Of The Dragons) (Chang Cheh - Shaw Brothers/Wild Side Video - 1971)

David Chiang interprète Jen, le fils adoptif de l'un des caïd de la pègre d'une ville de Chine, en guerre avec un autre clan. Les choses s'enveniment et le père est tué. Forcé à l'exil, Jen décide de se ranger et de mener la vie honnête et laborieuse d'un coolie. Mais plusieurs tentatives d'assassinat le ramène vers sa ville natale, qu'il retrouve entre les mains de l'un des anciens bras droits de son père. Le frère de Jen a été chassé du gang et est devenu une épave alcoolique tandis que son ex petite copine est forcée à se prostituer dans l'un des bordels de ville. Forcément, Jen comprend alors que quelqu'un lui en veut peut-être, devient super véner et décide de se venger, exterminant à peu près la moitié de la Chine au couteau. Dans son oeuvre sanglante, il sera aidé par un puissant mercenaire habillé comme une folle de chez Michou (chemise bouffante blanche, mèche, petit pantalon moulant), joué par Ti Lung, son frère, à la recherche d'une rédemption, et un aubergiste maigrelet à l'air ahuri. On a coutume à avoir, avec nos yeux d'occidentaux, une lecture homoérotique de l'oeuvre de Chang Cheh alors qu'il ne s'agit (peut-être?) que de pudibonderie chinoise. Reste que Ti Lung, avec sa préciosité et sa mèche, ne ressemble que de loin aux canons du héro viril à l'occidental. Et nos deux héros n'ont de cesse de repousser les avances des femmes qui s'offrent à eux pour mieux combattre ensemble, côte à côte, au couteau, le torse nu luisant de sueur...
The Duel is a good kung-fu pian by Chang Cheh. Western eyes could see in it a strong homoerotic content.

dimanche 27 juillet 2008

Jongo Trio - Jongo Trio (EMI - 1972)

Je sais c'est un peu caricatural mais lorsque la chaleur s'installe de façon accablante la musique brésilienne s'impose souvent comme la bande sonore idéale des après-midi passés à buller à l'ombre ou au bord de l'eau. Surtout lorsqu'elle est aussi formidable que cet album de Jongo Trio, déniché parmi les disques à moins de 9$ de Dusty Groove (http://www.dustygroove.com/), magasin basé à Chicago qui mérite définitivement le titre de plus fabuleux magasins de disques du monde comme source inépuisable de trésors et de découvertes. Par contre, retrouver des informations sur cet album n'a pas été des plus facile. Trio (comme son nom l'indique, il ne peut pas s'agir d'un quatuor!!!) de musiciens de studio, les Jongo Trio ont, d'après le All Music Guide, sorti leur premier album en 1965 et ont attendu 1972 pour en sortir un second sous un autre nom (Jonge Trio e Companhia) et avec d'autres membres. Par contre l'album réédité ici par EMI est bien sous le nom de Jongo Trio et il s'agit du même disque de 1972, d'autant que le disque de 1965 et celui de 1972 ont le même nom (Jongo Trio). Bref ce n'est pas très clair: soit le All Music Guide a tout faux, soit les noms ont changé entre temps pour d'obscures raisons de droits. Une rapide recherche sur google ne m'en a pas appris beaucoup plus alors contentons nous de savourer à sa juste valeur la musique. Comme cet album est pratiquement introuvable en Europe, vous pourrez le charger en entier grace au lien ci-dessous. Par contre attention, les morceaux sont sans titres.
Fabulous second album by the brasilian trio Jongo Trio, Jongo Trio mixes samba and bossa nova with pop and psychedelia. This LP is pretty hard to find in Europe right now so you can download it completely with the following link.

01 - Quem Vem La 2:17
02 - Cavaleiro de Aruanda 2:36
03 - Duas Contas 2:30
04 - Vapor de Cachoeira 2:38
05 - Encabulada 2:22
06 - Aguas de Mar 4:00
07 - Cheirando Fuma 2:15
08 - Morena Boca de Ouro 2:43
09 - Fevereiro 1:55
10 - Sandalia de Prata 1:56
11 - VieiraBate Barriga 2:19
12 - Feitinha Pro Poeta 2:12

samedi 19 juillet 2008

Subtle - ExitingARM (Lex - 2008)

A la première écoute ExitingARM est immédiatement séduisant. Il s'agit moins que jamais de hip hop à proprement parler et ce n'est pas complétement non plus de la pop indé. Ou alors avec un côté electronica et psychédélique. On ne s'en sortira de toute façon jamais à essayer de qualifier la musique de Subtle en la rattachant à des genres existants ou en tentant de la mettre dans des petites cases. Le sextet mené par Doseone a depuis longtemps largué les amarres pour explorer un univers profondément conceptuel et personnel. En lisant la critique du disque sur Pitchfork (http://www.pitchforkmedia.com/article/record_review/50606-exitingarm), j'ai ainsi appris qu'ExitingARM allait de paire avec un site internet qui en formait une prolongation voire même un nécessaire complément: http://www.exitingarm.com/. Ce qui est parfaitement raccord avec l'univers de Subtle et de Lex, label notoirement vénéré par les nerds, mais pas forcément pratique si l'on a pas d'ordinateur sous la main. En allant y voir de plus près, j'ai quand même trouvé que le site n'éclairait pas de façon complétement limpide le propos de l'album. C'est même peu de l'écrire. ExitingARM se veut la dernière partie d'une trilogie, commencée avec les albums A New White et For Hero: For Fool, qui tourne autour de l'obscure histoire d'un rappeur nommé Hour Hero Yes, ici retenu captif dans un monde parallèle par les méchants Ungodz et obligé de composer des chansons pop. Ce dernier espect est la grande force de l'album. Alors que souvent le hip hop "à la" Anticon s'avère profondément casse-couille, prétentieux et chochotte (genre "non les gars attendez, nous on n'est pas des zonards bourrins, analphabètes et vénaux qui dealent de la drogue et se font choper avec des flingues, on est avant tout des artistes conceptuels et sensibles"), les Subtle restent accessibles (si on se donne un peu de mal quand même, on reste dans l'ensemble assez loin de James Blunt), un peu comme des Beastie Boys hippie sous acide et folk ou des Gnarls Barkley travaillant dans une galerie d'art. Et voilà, je reviens à nouveau à des comparaisons.
ExitinARM is the last part of the Subtle trilogy started with the albums A New White and For Hero: For Fool. Catchy and innovative without being too arty, ExitingARM is one of Subtle and its leader Doseone best work so far.

Subtle - Unlikely Rock Shock

lundi 14 juillet 2008

Verve - Remixed 4 (Verve - 2008)

Passage obligé du temps où les disques se vendaient, l'album de remixes se fait de plus en plus rare. Il faut dire que le genre fût à l'origine d'un certain nombre de ratages assez consternants, surtout quand il s'agit de remixer des grands classiques du patrimoine musical afro-américain qui n'avaient rien demandés. Mes oreilles gardent encore des souvenirs douloureux d'une compilation de remixes foirés de Motown, d'une autre de remixes de Curtis Mayfield qui frisait le n'importe quoi, sans parler de celle de remixes de James Brown, lamentable. Seuls ou quasiment à échapper à ce marasme, en fait, les compilations initiées par Blue Notes ou, ce qui nous intéresse ici, par Verve sur sa série Remixed, qui en est à son quatrième volume. Sans doute parce-que les remixeurs ont préféré un léger relift, modernisant ou appuyant davantage la rythmique des morceaux, à une relecture complète. L'exercice aurait pû être plus intéressant mais aussi éminement plus casse-gueule et l'unité sonore du disque aurait pu être compromise. Le grand talent de Verve est aussi en fait d'avoir évité de confier ses morceaux immenses à des tâcherons de la house pouet pouet ou du lounge, préférant faire appel à des talents confirmés mais pas encore avariés. Avec un casting composé de Kenny Dope, Diplo, Pilooski, Psapp, Mocky, Antibalas, 9th Wonder ou encore les Cinematic Orchestra, il y avait peu de chances de se planter. Les divas du jazz (Dinah Washington, Nina Simone, Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald) se font donc gentiment rajeunir (encore que l'on ne puisse pas réellement dire que leurs morceaux aient vieilli, mais plus qu'ils ont été faits il y a longtemps) tandis que les morceaux cramés tant ils ont été samplés (California Soul de Marlena Shaw, Everybody Loves The Sunshine de Roy Ayers) sont finalement assez finement revus par respectivement Diplo et 9th Wonder. Et, comme souvent, c'est en fait avec le moins que l'on en fait le plus, la réorchestration folk du I Get A Kick Out Of You d'Ella Fitzgerald par Cinematic Orchestra s'avérant être une petite bulle de bonheur.
A good remix of an absolute classic is pretty damn rare. But Verve, with their Remixed albums, succeed every time, thanks to a classy selection of top notch remixer.

vendredi 11 juillet 2008

Point Limite Zero (Vanishing Point) (Richard C. Sarafian - 20th Century Fox - 1971)

Kowalski, un soir, prend du speed et décide de faire le pari de rallier Denver à San Francisco, villes pourtant éloignées de 1500 kilomètres, en moins de 15 heures. Comme ça, sans raisons précises. On ignorera tout de ses motivations. On en apprendra juste un peu plus sur son passé (ancien du Vietnam, ancien flic, ancien pilote de course, sa petite amie surfeuse s'est noyée) et on le verra surtout foncer à travers trois Etats au volant de sa Dodge Challenger blanche immatriculée OA 5599, sur un fond sonore de musique soul, de country et de rock, poursuivit par la police et accompagné sur son auto-radio par un DJ aveugle et noir, Super Soul, qui en fait un héro des temps moderne. En chemin Kowalski croisera toute la contre-culture US: une charmante pompiste blonde, un vieux chasseur de serpent, un prédicateur retord et manipulateur à la tête d'une secte d'allumés en transe, deux braqueurs homos, un motard sur son roadster, la copine hippie de ce dernier faisant de la moto nue dans le désert etdont il déclinera l'invitation à joyeusement s'envoyer en l'air. Road-movie profondément mélancolique, bâti sur le principe d'un long flash-back, Point Limite Zero célèbre la liberté (foncer sans raison au volant de sa bagnole et n'obéir à aucune règle), le personnage de l'outlaw associal dont est friande l'Amérique et célèbre la fin du rêve hippie: Kowalski décidera finalement de se jetter avec sa voiture contre un barrage, s'envolant en fumée comme toutes les illusions des 60's. Un film culte (Tarantino s'en est largement inspiré pour son Boulevard De La Mort) pour de bonnes raisons, vraiment.
Trough the all time and american favorite figure of the outlaw, here a reckless driver, Vanishing Point, celebrates the end of the Flower Power ideals of the 60's.

mercredi 9 juillet 2008

Joe Tex - The Love You Save (KRM - 2008)

James était d'humeur maussade et la jovialité de ses amis ne pouvait rien y changer. Il ne pouvait vraiment plus sentir ce connard de Joe. Ils avaient écrit un morceau ensemble il y a plusieurs années et c'est là qu'il avait eu l'illumination: Joe n'était qu'un gros con jaloux. James était devenu une star, une vraie, une putain de légende même, The Hardest Working Man In Show Business, Mr Dynamite. Son nom était vénéré dans tous les ghettos du pays. Même les blancs commençaient à venir à ses concerts. Et cette pauvre tanche de Joe, avec sa poignée misérable de tubes, passait son temps à la ramener comme quoi il lui aurait tout piquer et lui devrait tout, dont ses fameux pas de danse. Ses pas de danse... Si ce connard de Joe baisait aussi bien qu'il prétendait danser, jamais James ne serait parvenue à sauter sa femme, cette petite salope de Bea Ford. Qu'est ce qu'il en avait à foutre, James, de Bea? C'était juste une salope de plus pour lui sucer la queue, c'est tout, et il voulait surtout faire chier Joe. Et ce cocul de Joe, plutôt que de faire profil bas, qui continuait à se la ramener. James a sauté ma femme et bien bon débarras! Il allait la larguer cette pétasse de toute façon. Elle lui cassait trop les couilles avec les groupies. Ce con de nègro en avait même fait une chanson: You Keep Her, tu peux la garder! Putain il n'en avait rien à foutre de cette conne ! Mais le pire était que maintenant Joe se foutait ouvertement de sa gueule et de sa cape. Le coup de la cape, James avait mis plusieurs mois à le mettre au point. Et à chaque concert il retournait les salles avec. James sortit discrètement son 45 sous la table, caché par la nappe et en caressa la crosse.
- James...
- Hé James...
James tourna la tête.
- Putain regarde le nègre qui vient de rentrer avec son costard de macro. Ce serait pas ce connard de Joe? Mais oui, si, c'est ce putain de connard de Joe.
Joe aperçut James et se dirigea vers lui en se marrant.
- Hé James je vois pas ma femme. Ca ne te gêne pas de te dire que là où tu vas le soir je suis passé avant toi. Ouarf, ouarf... Si tu veux je peux te montrer comment il faut faire.
James se leva un main dans le dos.
- Qu'est-ce que tu veux Joe. Tu as vraiment besoin de venir ici me casser les couilles...
- Hé mais James, t'es venu sans ta cape. Je pensais pas que tu en serais cap.. Ouarf, ouarf, ouarf. Tu sais qu'avec ta taille, quand tu portes une cape, on a l'impression de voir un pingouin au sommet d'un tipi.
- Enfoiré.
James sortit son flingue de derrière son dos et fit feu à plusieurs reprises sur Joe qui en fut quitte pour plonger sur le sol et se précipiter derrière une table.
Ce soir là, James Brown dû lâcher pas mal de blé pour s'en sortir sans problèmes judiciaire. Quant à Joe Tex, il se dit que les balles, c'était bon pour les frères qui servaient au Vietnam et qu'il vaudrait mieux à l'avenir arrêter de se foutre de la gueule en public de ce nabot de James.

James Brown was a bad motherfucker. And he nearly shot Joe Tex in a night club for a stupid joke about his cape.

Joe Tex - I Gotcha

dimanche 6 juillet 2008

Wiz Khalifa - Say Yeah

Est-on réellement obligé de se coltiner ça? Depuis une bonne décennie, les sorciers de studio américains ont bouleversé la donne en matière de production musicale, influençant durablement non seulement leurs genres de prédilection, le hip hop et le R&B, mais aussi plus globalement l'ensemble de la planète pop. Timbaland, The Neptunes, DJ Premier, Madlib et consorts ont donné de sérieux coups de pieds au cul à l'industrie musicale, bouleversant les canons du genre et gommant pour de bon la barrière entre mainstream et underground. Et puis, et puis... Eh ben un truc semble s'être cassé en route, puisque une dangereuse tendance se fait actuellement jour des les charts US, l'utilisation abusives d'atroces samples de tubes eurotrance et eurodance des 90's. Le principe est assez simple: récupérer des arpèges de synthé crispants et les poser en boucle sur une rythmique Dirty South. On en est au degré 0 de la création et de la production mais au degré 100 du cassage de burnes en règle. Say Yeah de Wiz Khalifa, que l'on doit à un certain Johnny Juliano (un neveu de Tony Soprano?), est même en celà un cas d'école. Le sample de cette bouse de Better Off Alone d'Alice Deejay (j'avais même oublié le nom de ces malfaisants) est tellement exaspérant et colle tellement à la tête que l'on a l'impression d'écouter une sonnerie de portable durant plus de 3 minutes. Mais putain y'a pas un enculé qui va se décider à décrocher ce putain de merde de téléphone!!! Et je sais ce que vous allez me dire: tu est trop vieux, si tu as plus de 15 ans tu ne peux pas comprendre et gnagnagan et gnagnagna. Mais merde à 15 ans j'écoutais EPMD, Eric B & Rakim, Public Ennemy, NWA et De La Soul!!! Y a quand même une nuance de taille avec Wiz Khalifa!!! Alors toi le jeune, qui s'apprête à télécharger Wiz Khalifa pour en faire une sonnerie pour ton portable, apprend qu'Alice Deejay était le fruit du cerveau malade d'une bande de Bataves blafards aux noms imprononçables et grotesques (Alice Pronk, Sebastiaan Molijn, Eelke Kalberg, DJ Jurgen, Dennis van den Driesschen , Wessel van Diepen, Pronti et Kalmani), qui s'en sont mis plein les fouilles avec leur tube pourri, écoulé à plusieurs millions d'exemplaire et martelé en boucle dans les boîtes les plus ringardes de l'hexagone (il me semble l'avoir entendu au Macumba de Saint Julien en Genevois et à la Mare au Diable d'Hérouville Saint Clair). Tous sont maintenant devenus des has-been quadragénaires bedonnants et il ne serait pas opportun de les enrichir plus avant.
Based on an annoying sample of Alice Deejay, Say Yeah is the absolute proof that something is going wrong in hip hop. Jay Dee please come back !!!

Wiz Khalifa - Say Yeah

samedi 5 juillet 2008

L'Enfer De Johnny Barrows (Mean Johnny Barrows) (Fred Williamson - Po' Boy Productions/PVB Distribution - 1976)

Les films de la grande époque de la Blaxploitation ont quasimment tous les mêmes points communs: des bandes originales du tonnerre de dieu, des affiches pop et sexy, des dialogues devenus cultes à force d'être samplés et...sont quand même souvent des putains de mauvais films. Mous du genoux, chiant, mals écrits, filmés avec les pieds, la plupart, même les plus mythiques (Fowy Brown ou Coffy par exemple), déçoivent immédiatement. L'Enfer De Johnny Barrows constitue par contre une agréable surprise. Bien sûr le début est un peu grotesque: sensée se dérouler au Vietnam, la première scène a surtout été tournée dans un terrain vague et ça se voit. L'accessoiriste était quant à lui franchement mauvais, affublant Fred Williamson, qui interprète Johnny Barrows, d'un casque en plastique trop petit qui a beaucoup du mal à contenir sa coupe afro et ses énormes rouflaquettes. Et puis, mine de rien, le film démarre avec son lot de jolie scène comme l'errance d'un Johnny Barrows à la recherche de sa rédemption, clochardisé dans les rues de San Fransisco. La problématique des relations entre les races est au coeur des films de blaxploitation, le plus souvent sur le mode de la revanche (le héro finissant toujours pas botter le cul de la mafia). Reposant sur une trame de série noire (sans jeu de mot à deux balles), L'Enfer De Johnny Barrows a l'ambition de s'affranchir des codes du genre (sauf la B.O. bien sûr, soul et funky en diable, qui emprunte pas mal de morceaux à l'album Strung Out, réalisé pour Motown par Gordon Staples & Motown Strings): à la recherche d'un job légal Johnny se lie d'amitié avec Tony, un boss italien de la mafia tout en refusant son offre de devenir un tueur. Ce sera la femme fatale de l'histoire, une jolie blonde nommée Nancy, qui entraînera Johnny sur des traverses qu'il souhaitait pourtant éviter. Seul problème en vrai, la qualité réellement pourrie du DVD, qui donne l'impression de regarder une vieille cassette VHS. Sauf si on considère que ça ajoute au charme...
Mean Johnny Barrows is a good blaxploitation movie, whose quality and plot are above the usual standard of the genre.

mardi 1 juillet 2008

Festival Le Rock Dans Tous Ses Etats (samedi 28 juin 2008 - Evreux)

De retour à l'Hippodrome d'Evreux pour cette vingt-cinquième édition du Rock Dans Tous Ses Etats, incontournable festival du début de l'été. Incontournable de par son ambiance, familiale et bon enfant, Le Rock assure chaque année une excellente programmation entre confirmations grands publics et artistes plus confidentiels. Côté grand public, Camille et Gossip ont assuré le minimum syndical, le passage sur la grande scène desservant ces artistes plus spécialement taillés pour les petites salles. The Do se sont, eux, ramassés en beauté, avec un concert chiant comme la pluie absente ce jour là, tout comme Chrome Hoof, inaudible combo funk métal, ainsi que les Hushpuppies, loins de m'avoir convaincu, leur rock garage perdant quand même pas mal de sa saveur en plein air à 18h15. En fait, comme souvent, ce sont les deux petites scènes (la B et la Papamobile) qui ont offert leur lot de miel musical. Wendy McNeil, folkeuse canadienne et accordéoniste, nous a réconcilié avec un instrument qui a le vent en poupe Outre Atlantique mais aussi Outre Rhin puisqu'il accompagnait les folkeux allemands de Get Well Soon. Toujours rayon folk, Patrick Watson est arrivé sur scène hilare et fin déchiré, ce qui a un peu limité la portée et la profondeur intimiste de sa musique!!! Par contre, comme souvent à Evreux, ce sont les Anglais qui ont raflé la mise. Avec Blood Red Shoes d'abord, féroce duo à l'énergie juvénile contagieuse et électrique, en contradiction formelle avec leurs visages d'ange, et puis avec Foals, ensuite, dont le punk funk rôdé à la scène a emporté le morceau.

25th edition of this excellent festival. The excellent shows of Foals and Blood Red Shoes were the highlight of the day.