mercredi 29 avril 2009

Sex Sleaze And Soul (Nice Treat - 2004)

C'est maintenant sûr: on va tous crever comme des chiens de la grippe mexicaine. Quoique ce serait plutôt comme des porcs. En tout cas, le battage médiatique autour de cette nouvelle épidémie semble irréelle et me donne surtout l'impression d'avoir été téléporté dans une série B. La série B (voire Z ou X), c'est justement tout le propos de Sex Sleaze And Soul: 30 bandes annonces ou extraits audio et 11 thèmes originaux issus du cinéma d'exploitation des 60's et 70's. Pour les bilingues, écouter les pubs pour de purs nanards comme Some Of My Best Friends Are, Naughty Stewardesses, Incredible 2-Headed Transplant, The Gay Deceivers ou The Big Doll House réserve de purs moments de bonheur. Même le son parfois un peu limite et l'absence complète de crédits sont complètement raccords avec le projet.

Johnny Pate - Bucktown (Title Theme)

De quoi en fait avoir sacrément envie de voir les films en question. Petit mirale de l'internet, les bandes annonces se trouvent assez facilement sur les sites de partage video. Rien que pour vos yeux ébahis, vous pourrez donc vous extasier devant les charmes des Naughty Stewardesses et frémir devant le mythique Incredible 2-Headed Transplant.



Sex Sleaze And Soul is a brilliant collection of 30 genuine radio spots (adverts) for 60s and 70s exploitation movies along with 11 funky/soulful main themes from 60s and 70s exploitation (mainly blaxploitation) movie soundtracks. After listening to it, you just want to watch the full movies.



mardi 28 avril 2009

Common - Universal Mind Control (Geffen - 2008)

Mais pourquoi ont ils été aussi méchant avec mon Commonounet? Laminer son dernier album comme un Wiz Khalifah de base. Sous le fallacieux prétexte que notre homme aurait succomber à de vagues sirènes commerciales pour se faire un peu de cash, faisant appel à des requins de studio considérés comme frelatés après voir été vénérés comme des demi-dieux (The Neptunes). Comme si notre homme n'avait pas le droit d'un peu s'amuser. C'était même tout le propos de Universal Mind Control: se préoccuper de cul et de danse, relâcher un peu la pression après avoir porté sur les épaules la (mauvaise) conscience du hip hop pendant plus de 15 ans. Et puis qu'est-ce que voulait la critique: un nouvel Electric Circus? Notre homme serait désormais sans contrat s'il avait persisté dans cette voie expérimentale. Là, par contre, ce serait soi-disant incompréhensible que notre homme se fasse lourder par son label. Son Punch Drunk Love, avec Kanye West, est dans la lignée des récents succès digitaux du bonhomme. Make My Day, dansante production de Mr. DJ avec Cee-Lo, pourrait être issu du prochain album d'Outkast, groupe auquel personne ne casse pourtant les couilles (Hey Yah, c'était peut-être du Rakim?). Et puis, je trouve que The Neptunes sont ici plutôt en forme. Visiblement, s'ils avaient gardé leurs chutes de studio les plus merdiques pour Madonna, ils ne se montrent pas chien avec Common et lui livrent même leurs meilleures prods depuis un petit bout de temps, même s'ils leur arrive de radoter encore un peu(le très punk funk What A World sonne quand même un peu trop comme un remake de Say Good Bye To Love, produit pour Kenna). Et puis merde alors: une fois de plus Common prend de vrais risques: Everywhere, avec Martina Topley-Bird, est ainsi un pur morceau de liquid drum&bass, que l'on jurerait tiré du catalogue du label Hospital et ce n'est quand même pas toujours que l'on emploie le qualificatif de punk funk pour écrire sur un album de rap. La plupart des morceaux, en allant flirter allégremment avec la pop indé, lui aliènent le public hip hop traditionnel, assez conservateur dans l'ensemble, tout en restant éloigné des canons qui plaisent à coup sûr au grand public. Et si Common, tout bien considéré, nous avait refait le coup d'Electric Circus?

Common feat. Martina Topley-Bird - Everywhere

Universal Mind Control has been coldly received, especially by critics. In fact, it's an album impossible to classify easily. If its root are undoubtely hip hop, Common ventures here into territories not often associated with american rap: punk funk, indie pop or drum&bass. With this experimental twist, Universal Mind Control is certainly the most experimental try of Common and the closest to Electric Circus, which was certainly not the aim at the beginning.

samedi 18 avril 2009

West Goes To Pop - A Ringo-Beat Cocktail Collection (Cinevox Record - 2004)

Le Western Spaghetti a deux arbres qui cachent toute la forêt: Sergio Leone et Ennio Morricone. Il faut dire que leur ombre est sacrément imposante et intimidante. Au point que la bande-originale de western est quasiment devenue synonyme du nom du second. Tout un tas de petits maîtres, pas forcément moins talentueux, sont ainsi passés au second plan, du moins pour le grand public. Si connaisseurs et collectioneurs se battent pour acquérir les B.O. signées Luis Bacalov, Piero Umiliani, Franco Bixio, Bruno Nicolai ou Guido & Maurizio De Vangelis, ils restent bien les seuls. C'est donc tout le mérite de West Goes To Pop que de réunir 16 chansons originales signées de ces seconds couteaux, voire tâcherons inspirés, de l'illustration sonore. Tous dans une veine country & western/pop et folk, je me dois de reconnaître qu'en fait peu de morceaux se détachent réellement du lot et dépassent le cap du simplement sympathique ou de l'anecdotique. Ce sont les trois premiers morceaux du disque les meilleurs: Ehi Amigo C'E' Sabata de Marcello Giombini est une intéressante variation psychédélique autour d'une trompette mariacchi. La ligne de basse de Lo Chiamavano King de Luis Bacalov est, elle, furieusement sexy pour un western. Quant à la chanson titre de Django de Luis Bacalov, elle bénéficie surtout de travail de réhabilitation critique de ce chef d'oeuvre crépusculaire et nihiliste signé Sergo Corbucci.

Luis Bacalov - Lo Chiamavano King (Theme Song)

West Goes To Pop is a compilation of 16 songs from obscure spaghetti westerns from the 60's and 70's. Some are signed by real but forgotten masters of this game: Luis Bacalov, Piero Umiliani, Franco Bixio, Bruno Nicolai or Guido & Maurizio De Vangelis. The best songs are the three first of the record: Ehi Amigo C'E' Sabata by Marcello Giombini, Lo Chiamavano King and Django, both by Luis Bacalov.


vendredi 17 avril 2009

Jazz Toys - Presented By Marcus Hacker (Perfect Toy - 2005)

Je me suis jeté dessus avec la même avidité qu'un cracké sur sa dose quotidienne, renonçant presque à lire une histoire à mes enfants avant qu'ils ne se couchent. Mais qu'est-ce qui peut ramener un mâle occidental moyen du 21ème siècle au Néanderthal me demanderez-vous? Eh bien c'est simple: mon colis de CD à 5 dollars tout juste arrivé de Dusty Groove. De quoi alimenter une vingtaine de posts sur ce blog et rassasier mes oreilles pour les 18 jours qui viennent. Du funk, de la soul, du disco, des BO italiennes des 60's, du funk de Bollywood et un peu de jazz sont donc au menu des prochaines heures. Pour commencer, examinons donc le cas de Jazz Toys, compilation de rare groove européen sortie en 2005 sur Perfect Toy. le sélecteur, Marcus Hacker, est allé cherché des raretés aux quatre coins de l'Europe, nous concoctant ici un formidable florilège de ce qui s'est fait de mieux en rare groove jazzy ces trente dernières années, bien qu'étant resté dans une scandaleuse obscurité. D'une reprise de Soul Samba par les mystérieux The Earthquakers à celle de Fever par les Allemands de Wendy And The Nolan Ranger Orchestra, de I Mimi, tuerie funky à la ligne de basse de fou chantée en grec par Idili Tsaliki, à Salsamba, morceau d'inspiration samba né de la collaboration dans un studio parisien d'un Chet Baker ruiné, en quête de cachets pour se payer ses doses d'héro, avec The Boto Brasilian Quartet, Jazz Toys n'est définitivement pas une compilation de rare groove à l'eau pour tafioles. Comme tout ce qui se fait en Allemagne, c'est du solide, bien foutu et conçu pour durer.

Idili Tsaliki - I Mimi

Jazz Toys is a killing compilation of european rare groove of the last 30 years, with a deep jazzy influence. In fact, it is just amzing how good this record is, if you're not allergic to fusion jazz of course.

mardi 14 avril 2009

Grace Jones - Hurricane (Wall Of Sound - 2008)

Le retour des mamies chanteuses a longtemps fait peur et a laissé dans la mémoire collective le souvenir de quelques plantages peu glorieux, des piteuses tentatives d'Aretha Franklin dans le R&B contemporain à la récente soupe à la grimace de Chaka Khan. Mais il ne faudrait quand même pas confondre Grace Jones avec Tina Turner. D'ailleurs, sa carrière n'a pas attendu son come-back pour tourner en eau de boudin. On peut ainsi vénérer Slave To The Rythm mais être plus que circonspect devant certains choix artistiques comme son interprétation de la guerrière Zula dans Conan Le Destructeur. Ses derniers disques témoignaient aussi franchement d'une carrière partie en sucette. Alors, Grace Jones n'a tout simplement plus fait parler d'elle mais a laissé le temps faire on oeuvre. Avec la mode du retour des 80's, il aurait été surprenant de ne pas revoir la muse et l'icône absolue de cette époque. Mais devenue sage avec l'âge, la vénérable Grace Jones a décidé de revenir avec un album très...90's, se souvenant que le meilleur moyen d'être à la mode est de la devancer. Entre Massive Attack, Everything But the Girl et les premiers Morcheeba, Grace Jones réinvente en fait de façon convaincante le... trip hop. Il est vrai aussi qu'elle a su très bien s'entourer: Sly Dunbar s'occupe de la batterie, l'inévitable Robbie Shakespeare de la basse, Brian Eno joue du synthé tandis que Tricky, Tony Allen et Baden-Powell viennent faire un petit tour en passant, là pour les choeurs, ici pour la batterie ou pour jouer deux/trois accords sur une guitare. Comme l'ouragan qu'il est, le Hurricane de Grace Jones est passé sur moi et a tout emporté.

Grace Jones - William's Blood

Don't be afraid: Grace Jones is well over 60 but Hurricane is not a vicious attempt by a dirty and greedy old lady to grab some more money. In fact, Grace Jones successfully reinvent trip-hop, with an album which sounds very...90's. She can thank an all-stars cast (Sly Dunbar, Robbie Shakespeare, Brian Eno, Tricky, Tony Allen, Banden-Powell, among others).


lundi 13 avril 2009

The Brothers Johnson - Look Out For #1 (A&M - 1976)

Les canons du R&B concernant la beauté masculine ont quand même singulièrement évolué en 30 ans. Alors que désormais le moindre choriste se doit de posséder une musculature de gladiateur et dépense mensuellement l'équivalent du PIB du Burkina Faso en coiffeur, les frères Johnson tenaient plus de la crevette filiforme à coiffure afro. Musiciens de studio jouissant d'une plutôt bonne réputation dans le métier, Georges et Louis Johnson sont rapidement repérés par Quincy Jones qui les recrute en 1975 pour une tournée au Japon et pour donner la touche finale à son propre album, Mellow Madness. Le courant passe si bien que Quincy pousse A&M à signer les deux frères et décide de produire lui-même leur premier album, Look Out For #1. C'est le jackpot: l'album finit numéro 1 des ventes à l'été 1976 et deux énormes tubes en sont extraits, I'll Be Good To You et Get The Funk Out Ma Face. Comme quoi, la splendide chemise lamée aluminium à col pelle à tarte que porte Louis Johnson sur la pochette devait être à l'époque le summum du cool. L'album n'est pourtant pas forcément des plus accessibles, tirant autant sur le jazz rock que sur le funk. En fait, Look Out For #1 est avant tout un album de musiciens virtuoses et un peu frimeurs, les deux compères et Quincy ayant peut-être tendance à en faire trop. Certains solos de guitare ou lignes de synthé ont ainsi quand même pas mal vieilli. Attention j'ai bien écrit pas mal et non mal. C'est aussi sur cet album que l'on peut trouver Tomorrow, splendide ballade soul futuriste et instrumentale, break archi connu dont la mélodie a été très largement samplée.

The Brothers Johnson - Tomorrow

Look Out For #1 was brothers Louis and Georges Johnson first album and was produced by Quincy Jones. It enjoyed massive success and features the classic break Tomorrow, a splendid and futuristic soul ballad that was heavily sampled.


dimanche 12 avril 2009

Little Roy - More From A Little (Lion Inc. - 1999)

C'est ce que l'on appelle une bonne surprise de bac à soldes. Avant d'acheter ce disque pour une poignée ridicule d'euros, je n'avais que vaguement entendu parler de Little Roy. Et à vrai dire, j'ai plus acheté More From A Little pour le nom d'Adrian Sherwood, crédité en temps que réalisateur du mixage, vu que le gaillard n'est pas franchement du genre à associer son nom avec de la merde, surtout lorsque l'on parle de reggae. Star du reggae roots des 70's, Little Roy a perdu pied à la fin de cette même décennie, pour sombrer dans un relatif anonymat tout au long des 80's. Tiré de l'ombre par le grâce de Steely & Cleevie, qui transformèrent en 1990 le riddim de l'un de ses tubes, Prophecy, en un hit pour Freddie McGregor, Little Roy a tenté de se refaire une santé au Royaume-Uni. Rapidement récupéré par Adrian Sherwood dans la galaxie On Un Sound, Little Roy a alterné compilations de ses anciens succès pour Pressure Sounds (Tafari Earth Uprising, Packin' House) et nouvelles productions pour On U Sound (Longtime) ou des labels roots amis, comme Lion Inc. More From A Little est ce que l'on pourrait donc qualifier d'exercice de reggae roots brillant dans son exécution mais très classique dans sa forme. Little Roy y réenregistre même deux anciennes productions (le morceau synonyme de sa résurrection, le lumineux Prophecy, mais aussi la ballade Natty Yard), même s'il tente des ouvertures sonores vers des influences africaines (Mamma) ou dub (False Teachers, A Little More Dub). Il faudra sans doute s'armer de patience pour dénicher ce disque car il semble être devenu au fil du temps indisponible sur les principaux sites de vente en ligne et jamais réédité. Comme quoi le cyberespace peut encore être battu par le bac à soldes de l'un des rares derniers disquaires de quartier.

Little Roy - Prophecy


This hard to find reggae roots record is closely linked to the On U Sound and Adrian Sherwood galaxy. It's an excellent come-back effort of Little Roy, who re-recorded for the occasion two of his most famous songs, Prophecy and Natty Yard.

samedi 11 avril 2009

Isaac Hayes - Juicy Fruit (Disco Freak) (HBS/ABC/Stax - 1976)

On l'ignorait jusqu'à il y a peu, mais il existe un lien secret entre Nicolas Sarkozy et Isaac Hayes: la banane, qu'Isaac Hayes tient entre ses dents en jaillissant de l'eau au dos de la pochette de Juicy Fruit (Disco Freak). Le symbole est bien lourdaud mais logique pour un Isaac Hayes qui cultive et peaufine depuis le début de sa carrière une image de mac bling bling: manteaux de fourrures, chaînes en or, bagouzes et lunettes de soleil. Avec cette éclairage, la banane sarkozienne révèle toute sa valeur hyperbolique et refoulée. Mais bon, trève de politique, revenons à la soul. Depuis 1974, Isaac Hayes a claqué la porte de Stax. En pleine déliquescence artistique et financière, la vénérable institution de la soul sudiste s'est révélée incapable de lui payer un important arriéré de royalties. Isaac Hayes décide alors de créer sa propre maison de disque, toute entière dévolue à sa gloire, Hot Buttered Soul, concluant un accord avec ABC Records pour la distribution. Isaac Hayes sortira quatre albums en peu plus d'un an sur Hot Buttered Soul: Chocolate Chip, Juicy Frut (Disco Freak), Groove-A-Thon et A Man And A Woman. Sa mégolamanie conduit vite la label à la faillite et en 1977, Black Moses signe chez Polydor. La période Hot Buttered Soul est surtout celle d'un Isaac Hayes en pilotage automatique, qui cherche avant tout à se faire un nom au cinéma et se repose avec opportunisme sur les lauriers de sa gloire passée pour ce qui concerne la musique.

Juicy Fruit (Disco Freak) a ainsi tous les attributs de l'album racoleur: des gonzesses à poil (les pin-ups de la pochette font même tomber la culotte à l'intérieur du disque) et un titre avec disco dedans vu qu'à l'époque ça fait vendre. Pourtant, on y compte aucun morceau à proprement parler disco mais une belle série de ballades ou de mid tempos recyclant les recettes de la soul selon Isaac Hayes: une voix caverneuse, des cuivres, une guitare wah wah, des cordes et des choeurs. Aucun morceau ne sort réellement du lot mais le tout ne mérite pas forcément sa mauvaise réputation et passe même plutôt pas mal.

Isaac Hayes - Juicy Fruit (Disco Freak)

Juicy Fruit (Disco Freak)
has not a really good reputation among Isaac Hayes aficionados. In 1976, the black Moses is begining to decline and his Stax masterpieces seem far behind. But it still is an Isaac hayes album and by thus it sounds pretty good to my ears.

mercredi 8 avril 2009

Eddie Drennon & B.B.S. Unlimited - Collage (Friends & Co. - 1975)

Violoniste de son état et musicien de studio apprécié de la scène latino new-yorkaise et soul des 60's et 70's, Eddie Drennon connu son heure de gloire en 1975 avec Let's Do The Latin Hustle, tube disco magistral, inclus sur son premier album, Collage. Tous les morceaux sont d'ailleurs bâtis exactement sur le même modèle: quelques influences latino (notamment perceptibles sur travail réalisé avec les percussions), un savoir-faire indéniable pour arranger des envolées de cordes et une quasi absence de vocaux, uniquement réduits à des gimmicks chantés ou aux refrains. Chose curieuse et presque contradictoire, son morceau le plus samplé est le moins disco du lot et le seul basé sur les accords d'une guitare cristalline et une pédale d'effets: Do What You Gotta Do. Biz Markie (Cool Vs Tribute to Scratching), Jazzy Jay (Do What You Gotta Do) et Real Live (Money And Shows) ne s'y sont ainsi notamment pas trompés. Eddie Drennon signa deux albums suplémentaires pour Casablanca basés sur la même formule (It Don't Mean A Thing et Would You Dance To My Music) avant de sombrer à nouveau dans un relatif anonymat.

Eddie Drennon & B.B.S. Unlimited - Do What You Gotta Do


Session and studio musician for big namés of the latino and soul scene of the 60's and 70's, Eddie Drennon scored big in 1975 with Let's Do The Latin Hustle, from his first album, Collage. Anyway, his most sampled track is his less disco tune, Do What You Gotta Do.

dimanche 5 avril 2009

Disco Juice - Volume 2 (Counterpoint Records - 2002)

Autres temps, autres moeurs: alors que le volume 1 de la série Disco Juice, explorait la face purement disco du label new-yorkais underground P&P, le volume 2 témoigne des mutations du genre à l'aube des 80's. The Groove I'm In de Florence Miller se rapproche ainsi davantage de la tradition soul tandis que le hip hop fait son apparition, le plus souvent en apposant un rappeur sur des instrumentaux classiques du label. Willie Wood & Willie Wood Crew collent ainsi leur rap old school sur le dévastateur Johnson Jumpin' de Johnson Products, pour un résultat qui égale en efficacité le classique Rapper's Delight de The Sugarhill Gang. Le même Johnson Jumpin' est aussi remixé façon dub par Super-Jay et devient le Super- Jay Love Theme. La production se fait par contre beaucoup plus electro sur Game Of Life de Lavaba & E. Mallison, ne retenant du disco qu'une énorme ligne de basse mixée en avant et servant d'ossature du morceau. C'est à Cloud One que revient l'honneur de clôturer le disque avec Dust To Dust, une ballade jazzy aux claviers omniprésents, un peu dans la veine de ce que faisait Roy Ayers à l'époque.

Willie Wood & Willie Wood Crew - Willie Rap


Disco Juice Volume 2 is as good as Volume 1 but slightly different, exploring the mutation of the P&P sound at the end of the 70's and the beginning of the 80's toward classic soul, electro and hip hop.

vendredi 3 avril 2009

Sugar Lumps (Hard Soul Records/Acid Jazz - 2005)

C'est bon, vous pouvez ressortir sans honte votre carte du fan club de Grateful Dead, vos pantalons indiens et vos tee-shirts délavés, le psychédèlisme, de la scène freak folk à The Amorphous Androgynous en passant par Beyond The Wizards Sleeve, revient en force et au sommet de la hype s'il vous plaît. Après plus de 5 ans ans de règne punk funk et no wave, il était peut-être temps de passer à autre chose, même si quelques groupes perpétuaient tout de même la flamme, avec plus ou moins de succès. Les jeunots, essentiellement britanniques, réunis sur Sugar Lumps appartiennent plutôt à la catégorie du moins. S'agitant dans l'underground, ils constituent (ou constituaient, vu que je n'ai pas réussi à réunir réellement d'informations sur eux) néanmoins une scène assez rafraîchissante et plutôt de bonne tenue, entre brit-pop, madchester , soul et envolées symphoniques de cordes et de cuivres. D'ailleurs, les quelques incunables tirés du riche patrimoine psyché anglais des 60's et 70's, qui figurent aussi sur la compilation, ne paraissent ni incongrus ni déplacés au milieu de leurs jeunes héritiers.

The Noel Gilpin Emporium - Will You Miss Me When I'm Dead ?


This refreshing compilation offers a selection of underground psychedelic british bands amongst unkown pearls of the 60's and 70's. After more than 5 years of punk funk and no wave, it's a change nicely appreciated by the ears.