mardi 28 avril 2009

Common - Universal Mind Control (Geffen - 2008)

Mais pourquoi ont ils été aussi méchant avec mon Commonounet? Laminer son dernier album comme un Wiz Khalifah de base. Sous le fallacieux prétexte que notre homme aurait succomber à de vagues sirènes commerciales pour se faire un peu de cash, faisant appel à des requins de studio considérés comme frelatés après voir été vénérés comme des demi-dieux (The Neptunes). Comme si notre homme n'avait pas le droit d'un peu s'amuser. C'était même tout le propos de Universal Mind Control: se préoccuper de cul et de danse, relâcher un peu la pression après avoir porté sur les épaules la (mauvaise) conscience du hip hop pendant plus de 15 ans. Et puis qu'est-ce que voulait la critique: un nouvel Electric Circus? Notre homme serait désormais sans contrat s'il avait persisté dans cette voie expérimentale. Là, par contre, ce serait soi-disant incompréhensible que notre homme se fasse lourder par son label. Son Punch Drunk Love, avec Kanye West, est dans la lignée des récents succès digitaux du bonhomme. Make My Day, dansante production de Mr. DJ avec Cee-Lo, pourrait être issu du prochain album d'Outkast, groupe auquel personne ne casse pourtant les couilles (Hey Yah, c'était peut-être du Rakim?). Et puis, je trouve que The Neptunes sont ici plutôt en forme. Visiblement, s'ils avaient gardé leurs chutes de studio les plus merdiques pour Madonna, ils ne se montrent pas chien avec Common et lui livrent même leurs meilleures prods depuis un petit bout de temps, même s'ils leur arrive de radoter encore un peu(le très punk funk What A World sonne quand même un peu trop comme un remake de Say Good Bye To Love, produit pour Kenna). Et puis merde alors: une fois de plus Common prend de vrais risques: Everywhere, avec Martina Topley-Bird, est ainsi un pur morceau de liquid drum&bass, que l'on jurerait tiré du catalogue du label Hospital et ce n'est quand même pas toujours que l'on emploie le qualificatif de punk funk pour écrire sur un album de rap. La plupart des morceaux, en allant flirter allégremment avec la pop indé, lui aliènent le public hip hop traditionnel, assez conservateur dans l'ensemble, tout en restant éloigné des canons qui plaisent à coup sûr au grand public. Et si Common, tout bien considéré, nous avait refait le coup d'Electric Circus?

Common feat. Martina Topley-Bird - Everywhere

Universal Mind Control has been coldly received, especially by critics. In fact, it's an album impossible to classify easily. If its root are undoubtely hip hop, Common ventures here into territories not often associated with american rap: punk funk, indie pop or drum&bass. With this experimental twist, Universal Mind Control is certainly the most experimental try of Common and the closest to Electric Circus, which was certainly not the aim at the beginning.

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