mercredi 24 décembre 2008

Yo Majesty - Futuristically Speaking...Never Be Afraid (Domino - 2008)

Le hip hop est un milieu vachement conservateur. La vision hip hop de la norme est un peu différente de celle communément admise dans le reste de la société mais en fait pas si éloignée que ça: une hypertrophie machiste, où l'appât du gain et le lucre règnent en maître, l'imagerie gangsta en plus. Bien sûr, il y a des exceptions, qui tentent de donner au genre une (bonne) conscience sociale mais soniquement, ils ne s'éloignent pas beaucoup non plus des sentiers battus. Il n'y avait donc qu'un label de rock blanc, Domino, pour signer deux rappeuses lesbiennes de Miami, plus au moins born again, qui rappent aussi vite que les Fu-Schnickens et dont les préoccupations consistent à gober des ecstas, sortir en boîte et fister leurs copines. En fait c'est juste le changement de perspective avec le côté lesbien de l'affaire qui sort de la norme parce-qu'il est vrai qu'autrement, en se basant sur une analyse objective des thématiques stricto sensus, drogue, fête et taspés font partie des sujets de prédilection du genre depuis ses origines. Reste que Jewel B et Shunda K ont une énergie punk assez contagieuse, remarquablement servie par la production des Anglais Hardfeeling UK, avec le renfort de quelques cadors de l'électro européenne (Basement Jaxx, Radioclit, l'ancien Funkstörung Chris De Luca). Entre europunkcrunk lo fi et hip booty house, Futuristicaly Speaking...Never be Afraid est à mille lieu de toutes les productions ultra sophistiquées US. Et si le fan club de Peaches devrait être ravi, les rappeurs, les pushers, les hustlers, les pimps, les gangstas et les dealers le recevront comme un bon gros coup de pied dans les couilles. Quant aux pétasses du R&B, j'ai déja décrit un peu plus haut le sort que Yo Majesty comptait leur réserver.

Yo Majesty - Club Action

Two lesbian rappers from Miami. It sort of change of your everyday rapper background, especially when the msuical background is a mix between punk, eurocrunk, electro, booty and hip house. The topics in the songs are a kind of usual anyway: drugs, bitches and party.


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