dimanche 7 juin 2009

Akoya Afrobeat - P.D.P. (Afrobomb Music - 2008)

Une heure de musique mais seulement 6 morceaux de 12 minutes de moyenne: pas de doute nous sommes bien à l'écoute d'un album d'Afrobeat pur et dur. Respectueux de la plus stricte orthodoxie, en parfait accord avec des canons esthétiques du genre fixés par le dieu Felà, il ne manque à Akoya Afrobeat aucun bouton de guêtre: textes politiques, cuivres et choeurs enfiévrés, guitare funky, rythmiques tribales. P.D.P. aurait pu être enregistré à Lagos à la grande époque. Seulement, Akoya Afrobeat, loin d'être un combo uniquement nigérien, donne plutôt un peu dans l'Afrobeat Benetton. Les musiciens viennent des quatres coins du globe (Panama, Benin, Ghana, Afrique du Sud, Japon, et USA), plus de la moitié ont la peau claire, le groupe est basé à New-York et la véritable caution Afrobeat est surtout apportée par le chanteur, Kaleta, dont les galons furent gagnés sur scène à la dure aux côtés de, excusez du peu, Fela ou King Sunny Ade. Bon d'accord, écrit comme ça, on peut craindre l'effet Canada-Dry, la pâle copie un peu vaine, l'hommage post-colonialiste de petits blancs vivant dans leur confort fantasmant sur la musique enragée de miséreux. En fait pas du tout. P.D.P., pour President Dey Pass, transpire la danse, le stupre, et la fraternités des révoltés et opprimés du monde entier par tous ses pores. Il m'est d'ailleurs impossible de choisir un titre en particulier plus qu'un autre alors vous trouverez ci-joint tout l'album. Que celà ne vous empêche pas de l'acheter.

Akoya Afrobeat - P.D.P.


Akoya Afrobeat is in the Afrobeat business. Pure, genuine, real Afrobeat, like Fela was doing it in the Kalakuta Republic.

Aucun commentaire: