Force est de reconnaître qu'aujourd'hui les musiques électroniques sont partout. Dans les pubs pour le gel, dans le rock (pas un nouveau groupe qui ne revendique plus ou moins de prêt ou de loin l'influence de la dance music), dans le hip hop, sur les blogs musicaux les plus populaires, dans les iPod des djeunes, sur les pistes de danse, dans le moindre magasin de fringue, dans les classements des artistes les mieux payés (ce gros balourd batave de Tiesto doit ainsi prendre plus de 10 000 euros par heure de mix). Et pourtant jamais je n'ai acheté aussi peu de disques se revendiquant de l'électro au sens large. Je n'en ai pas téléchargé des masses non plus d'ailleurs. Je commençais à mettre ce phénomène sur ma vieillitude avancée lorsque j'ai jeté un rapide coup d'oeil aux disques consacrés ces trois derniers mois par Tsugi, l'un des bibles du genre en France: Ebony Bones, Phoenix, The Horrors, Laurent Garnier, The Juan Maclean, Thunderheist, Buraka Som Sistema et Gui Boratto, sans doute le seul électronicien un peu puriste de cette série. Je ne suis donc pas seul. Il semblerait bien que la fin de règne de la minimale (actuellement en soins palliatifs sous le vocable de deep house) et l'avènement des turbines de la nouvelle génération French Touch ont détourné pas mal d'amateurs vers des chemins moins convenus, plus aventureux, là où désormais la musique avance. Il est donc bon de parfois se raccrocher à des classiques instantanés comme Computer Games, le genre d'album tellement intègre et tellement intemporel qu'il pourrait avoir été composé il y a 15 ans ou dans 15 ans. Tout y est si évident, si soigné, si en place, que l'on se rappelle aussitôt pourquoi l'on a tant aimé la house au départ. Vétéran vénérable du genre (ses premiers pas remontent au début des années 90), musicien, producteur et informaticien accompli, dieu vivant du 4/4 et du thème qui rend fou joué au synthé (remember Bar A Thym), Kerri Chandler rend le plus vibrant des hommages aux jeux vidéo de son adolescence et au chant magique des machines. Indispensable pour tout vieux con qui se respecte... Et les plus jeunes sauront désormais que la Chandler n'est pas seulement cette journée de février durant laquelle on mange des crêpes.
Kerri Chandler - Last Man Up
You're getting old. You're clubbing times are behind you, now that you have a family and grey hairs. And you just don't understand how people can decently like or even buy fidget house records. Well, Kerri Chandler is just here for you. Just to give a magic lesson of how things must be done properly and why you liked dance music so much at first. Thank you, Mr Chandler.
Kerri Chandler - Last Man Up
You're getting old. You're clubbing times are behind you, now that you have a family and grey hairs. And you just don't understand how people can decently like or even buy fidget house records. Well, Kerri Chandler is just here for you. Just to give a magic lesson of how things must be done properly and why you liked dance music so much at first. Thank you, Mr Chandler.
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