Mr Oizo avait tout pour devenir un poids lourd de l'électro hexagonal, avec un début de carrière aussi fracassant que celui des Daft, de Bob Sinclar ou de Cassius, aux beaux jours de la French Touch: une mascotte, Flat Eric, un tube, Flat Beat, et une grande marque derrière, Levis. Et puis notre homme n'a pas transformé l'essai commercial, préférant sortir deux albums sur FCom (Analog Worm Attack et Moustache (Half A Scissor))"difficiles d'accès" mais salués par la critique et par conséquent hermétique et inécoutables par le gros du public électro. Quentin Dupieux s'est aussi essayé à la réalisation avec pas mal de clips à son actif (pour lui mais aussi pour Alex Gopher et Sébastien Tellier) et un long métrage inregardable avec Eric & Ramzy (Steak). Bref, notre homme a touché un peu à tout mais a uniquement réussi à se faire pousser la barbe, à se construire une image de misanthrope désagréable de l'électro, néo punk dans l'attitude et spécialiste de la vacherie, gagnant même le doux et délicat surnom de "nazi" . Dans son interview parue en novembre 2008 dans Trax, on peut ainsi lire ces mémorables sentences entre deux vacheries assez bien senties et iconoclastes sur le monde de la nuit: "Le problème, c'est que les gens qui font de la zique sont devenus le public. Je me retrouve souvent, quand je joue, confronté à ces gens-là", qui accessoirement ont aussi acheter ses disques ou une place pour venir le voir jouer. Notre gugusse continue même "C'est parti d'une pulsion très méchante envers cette époque que je conchie. Je vois beaucoup de vide dans le regard des gens et peu d'esprit". Après tout ça on pouvait attendre l'album qui déchire tout, qui avancer le schmilblick électro vers des horizons inconnus. Et au lieu de ça on se retrouve avec le skeud que l'on attendait de Mr Oizo en...1999 après Flat Beat. On a donc droit à de la house filtrée samplée comme au bon vieux temps (Cut Dick, Jo, Gay Dentists), à des bangers blog house (Erreur Jean, Positif), à du R&B électroisant neo Neptunes mais en moins bien (Steroids avec Uffie), à quelques titres biens cons (Lars Von Sen) et même à une mongolerie à priori inspirées du James Brown Is Dead des bataves L.A. Style, le bien nommé Bruce Willis Is Dead. Bref, peu voire pas d'éclairs de génie sur Lambs Anger, pas vraiment non plus de foutage de gueule arty. Il s'agit juste d'un album bien troussé et bien ouvragé d'artisan de l'électro. C'est un peu court jeune homme comme dirait l'autre...
Mr Oizo - Positif
Mr Oizo has the ego of a rapper but not the talent of a techno genius but rather an honest crafstman, the techno Joe the Plumber. Lambs Angers is his most commercial try since the heydays of Flat Beat and is in fact the album that everybody was waiting for in...1999. One of the track, Bruce Willis Is Dead, reminds me of the infamous James Brown Is Dead produced in 1991 by L.A. Style.
Mr Oizo - Positif
Mr Oizo has the ego of a rapper but not the talent of a techno genius but rather an honest crafstman, the techno Joe the Plumber. Lambs Angers is his most commercial try since the heydays of Flat Beat and is in fact the album that everybody was waiting for in...1999. One of the track, Bruce Willis Is Dead, reminds me of the infamous James Brown Is Dead produced in 1991 by L.A. Style.
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