dimanche 1 février 2009

Ragga Bashment - #01 (Passage Productions - 2005)

Passage Productions semble s'être cassé la gueule après avoir sorti une poignée de bons disques. J'en retiens deux: l'album des Kingston Ladies, Ladies Turn, et cette compilation, Ragga Bashment #01. A vrai dire, nos amis de Passage Productions avaient beau avoir une oreille pour dégoter de la bonne musique jamaïcaine, il leur manquait le sens marketing indispensable à une pérennité commerciale dans le marché encombré des rééditions. Comparé au travail soigneux et classieux des Anglais de Soul Jazz, Blood & Fire, Auralux ou Pressure Sounds sur leurs compilations, Ragga Bashment fait un peu pitié. Non pas au niveau du tracklisting, qui frise l'excellence, mais au niveau du packaging, clairement à chier. Résultat des courses: une pochette minimaliste, visiblement torchée en 3 minutes avec Microsoft Word, et une absence totale de livret font que l'on trouve désormais Ragga Bashment dans les bacs à soldes pour 1 euro. Car l'acheteur de réédition reggae est souvent un amateur méticuleux, qui aime connaître l'année d'enregistrement des morceaux, les noms des musiciens de session, le nom du studio, les producteurs aux manettes et autres infos quand même éminement structurantes et fondamentales quand on s'intéresse un tant soit peu aux reggae.

Des morceaux compilés ici on ne saura donc quasiment rien, ce qui permet en fait de les apprécier en tant que tel. Ragga Bashment explore la facette la plus roots du reggae dancehall, assez loin des sonorités 100% digitales et minimalistes qui caractérise souvent le genre. Les grosses pointures sont présentes (Capleton, Anthony B, Elephant Man, Sizzla, Buju Banton, Bounty Killer) en compagnie de vétérans comme Michael Rose, Dennis Brown ou encore Marcia Griffith, tous en très grande forme. On est donc en excellente compagnie et même les stars maison, les Kingston Ladies, montrent leur meilleur avec une très belle reprise du classique Woman Of The Ghetto.

Capleton - Hidden Secrets

If this compilation had been edited by Soul Jazz, Auralux, Pressure Sounds or Blood & Fire, it still would be a must have. Unfortunately, it was edited by a small French label with good ears but poor packaging tastes.

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